08 juin 2006

A dying man needs to die, as a sleepy man needs to sleep, and there comes a time when it is wrong, as well as useless, to resist...

Giove ed Io, Antonio Allegri Correggio, 1532.




«Une année après Le Moi et le Ca, dans «le problème économique du masochisme» (1924) - appendice de l'essai de 1923 -, Freud ira encore plus loin. Il distinguera entre le masochisme du surmoi, responsable d'une «resexualisation» de la morale, et le masochisme du Moi, d'origine mystérieuse, qui fait encore plus obstacle à la cure que le précédent. Car le masochisme du Surmoi est l'expression liée des pulsions de mort ; n'oublions pas que le surmoi est aussi une «Puissance Protectrice du Destin» dont on peut dire qu'il sauvegarde l'individu en maintenant les prohibitions majeures édictées par la société. Tandis que le masochisme du Moi refléterait l'imprégnation diffuse de l'appareil psychique par une destructivité excessive répartie dans toutes les instances, à l'état non lié, donc non maîtrisé.»

-«L'impossibilité du projet, chez le mélancolique, rejoint l'interdiction de la chronologie et, par là même, l'ubiquité du néant duquel il émerge à peine ; il erre ainsi dans une sorte d'entre-deux-vies ou entre-deux morts indéfinissable, et l'irruption de l'événement vient briser la composition purement imaginaire de son environnement au point de le faire retourner au néant originel.