31 janvier 2006

Pietà

Amour total et loyauté absolue.

En italien puis en français, on confond souvent "pitié" (= compassion, miséricorde) et "piété" (= dévotion, ferveur). En histoire de l’art, le sens du mot pietà est bien défini : il désigne une statue ou un tableau représentant la Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ détaché de la croix.

La pitié, (des pietas latins) est le sentiment qui incite l'homme à aimer et respecter le prochain. La Pietà signifie une dévotion à Dieu plus qu’une miséricorde. Enea est surnommé le dévot non pas parce qu’il était bon et miséricordieux, mais parcequ’il est en particulier une personne dévote. On a rapproché la pitié du sentiment miséricordieux avec le christianisme la pitié divine de Dieu devient miséricorde. Actuellement c’est un sentiment dépréciatif et péjoratif. C’est une pitié et une tristesse envers un sujet. Dépourvu de toute espoir.
Le thème de la Pietà apparaît dans la peinture italienne au milieu du XIV° siècle. Il est formé de la Vierge assise, et du Christ mort couché sur ses genoux. Cette image s'est formée selon le processus d'extraction du motif principal d'une scène vaste, comme la Déploration ou la Lamentation sur le Christ décloué de la croix. Elle isole les deux personnages principaux du contexte narratif du récit de la Passion, et propose à chaque fidèle de méditer sur la douleur contenue de la mère devant le corps de son fils, et sur l'acceptation du sacrifice. Ce thème se développa d'abord dans les oeuvres de petit format, destinées à la dévotion privée. Mais au XV° siècle gagna les grands panneaux d'Autel.