27 janvier 2006

Bonjour Tristesse

Après la mort? «Il n'y a pas grand chose à voir, ni vie passée, ni couloir, ni lumière. C'est une chose très plate, assez médiocre...»

Cécile passe l’été de ses dix-sept ans dans une villa de la Côte d’ Azur avec son père et deux femmes très intéressantes. Son père, Raymond, est un homme séduisant qui n'hésite pas à séduire toutes les femmes qui lui plaisent. Parmi ces femmes, Elsa, avec laquelle Cécile s'entend facilement. Venue à la villa passer l'été avec son amant, elle ressemble à beaucoup d’autres que Cécile a vues entrer dans la vie de son père et la quitter après peu de temps : jeune et mondaine. Cécile, un peu naïve et essaye d’apparaître adulte et d’attirer des hommes du même âge que son père. Sa vie amoureuse est sans relief. Raymond, Elsa et Cécile passent un été tranquille, jusqu'au moment où Anne arrive suivant l’invitation du père de Cécile. Différente des autres, Anne apprécie la culture, la formation et l’intelligence. Dès son arrivée, un combat subtil commence à se développer entre les trois femmes.

Anne regarde avec un œil critique l’aventure que Cécile a avec Cyril, un étudiant qui passe ses vacances dans la région. Raymond délaisse peu à peu Elsa et devient l’amant d’Anne. Il est décidé à changer de vie pour elle et envisage même de l’épouser.

Cécile craint de perdre sa liberté. La présence de cette femme intelligente et calme, trouble sa délicieuse existence. Jalouse, elle réussit à convaincre son petit ami Cyril de simuler une aventure amoureuse avec Elsa. Raymond ne parvient pas à résister à cette provocation. Irrité de voir Elsa se tourner vers un adolescent à peine plus âgé que sa fille, il se retrouve bientôt dans les bras de son ancienne maîtresse. Anne les surprend par hasard. Désespérée elle s'enfuit et se tue dans un accident de voiture. Cécile et son père reprennent leur vie insouciante, mais la jeune fille connaît à présent un sentiment nouveau : la tristesse :
" Seulement quand je suis dans mon lit, à l’aube, avec le seul bruit des voitures dans Paris, ma mémoire parfois me trahit : l’été revient et tous mes souvenirs. Anne, Anne ! Je répète ce nom très bas et très longtemps dans le noir. Quelque chose monte alors en moi que j’accueille par son nom, les yeux fermés : Bonjour Tristesse. "

" C’était l’été 1954 . On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d’un "charmant petit monstre " qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXème siècle commençait. Elle serait à l’image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir "