La résignation est un suicide quotidien ( Honoré de Balzac)
La catastrophe est le dernier et principal événement d'une tragédie.
La transformation dans la vie psychique, au moment du deuil soudain de la mère qui désinvestit brutalement son enfant, est vécu par lui comme une catastrophe, il constitue une désillusion anticipée et il entraîne, outre la perte d'amour, la perte de sens, car le bébé ne dispose d'aucune pour rendre compte de ce qui s'est produit.
Il y a une grande difficulté à parler de la peinture aujourd'hui parce qu'il y a une grande difficulté à la voir. Parce que la plupart du temps elle ne veut plus exactement être regardée, mais veut être visuellement absorbée, et circuler sans laisser de traces. Elle seraint en quelque sorte la forme esthétique simplifiée de l'échange impossible. Si le bien que le discours qui en rendrait le mieux compte serait un discours où il n'y a rien à dire, qui serait l'équivalent d'une peinture où il n'y a rien à dire, qui serait l'équivalent d'une peinture où il n'y a rien à voir. L'équivalent d'un objet qui n'en est pas un.
Mais un objet qui n'en est pas un n'est justement pas rien, c'est un objet qui ne cesse de vous obséder par son immanence, sa présence vide et immatérielle. Tout le problème est, aux confins de l'indifférence, de jouer selon les règles mystérieuses de l'indifférence. L'art n'est jamais le reflet mécanique des conditions positives ou négatives du monde, il en est l'illusion exacerbée, le miroir hyperbolique. Dans un monde voué à l'indifférence, l'art ne peut qu'ajouter à cette indifférence. Tourner autour du vide de l'image, de l'objet qui n'en est plus un.
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