17 avril 2006

Allopathie, Séné, Clystères...



A l’aide d’une lancette, le chirurgien pratique la saignée en différents endroits du corps, à proximité du siège du mal : la tempe, le bras, la bouche, le pied
Pour chacune de ces opérations, la position des astres la plus susceptible d’assurer le succès du traitement est indiquée.

Cependant, quand la Nature et la discipline individuelle ne suffisaient plus on appliquait le principe du contraria contrariis curantur, fondement même de l’allopathie : ainsi, une surabondance de pituite était réduite par l’administration d’un médicament réputé chaud, et un excès de bile par celle d’un médicament réputé sec. Nul remède n’était connu pour la suppression du sang corrompu ou superflu : on faisait alors appel à un chirurgien qui pratiquait sans beaucoup de discernement la " très bonne, très sainte et très divine saignée ", parfois plusieurs fois par jour.



A droite, le ventre gonflé d’eau d’un hydropique est ponctionné ; autour, sont représentées des opérations plus courantes : amputation, incisions d’abcès et de loupe ; en haut à droite, une opération de la cataracte ; en haut à gauche, le repas du malade ; en bas, une salle d’hôpital où l'on remarque à droite un malade soigné par un passage en étuve.


Pour contrer une altération humorale, on employait des purgatifs (comme le célèbre séné) ou des clystères pour libérer les parties intérieures des substances viciées. Dans le cas d’une tension de l’organisme (strictus), on opposait des remèdes pour relâcher : la saignée toujours mais aussi des sudorifiques (ou des passages en étuve, ci-contre) pour l’apoplexie ou l’occlusion intestinale. S’il y avait relâchement (laxus), comme dans le choléra, on " resserrait " par des frictions ou des bains aromatiques.