17 mai 2006

Morir soñando, sí, mas si se sueña Ilusión es la muerte...

Creación de las Aves, Remedio Varos, 1957.




Éros, ερως / Erôs, est le dieu de l'Amour en tant que passion sexuelle. Selon la Théogonie d'Hésiode, il naît directement du Chaos primitif. Il incarne ainsi allégoriquement une des forces primordiales, un des moteurs de notre monde : l'amour passionnel.
Il est également le dieu du désir sexuel, qui rapproche les êtres et pousse la vie à se perpétuer. Toujours selon Hésiode, quand Aphrodite apparaît, présidant à l'amour conjugal (union ordonnée des sexes et pendant de l'amour passionnel), Éros se met à son service.

Cette tradition qui fait d'Éros un dieu primordial est reprise dans le Banquet de Platon. Cependant, dans des traditions plus récentes (à partir du VIe siècle av. J.-C.), il passe pour le fils d'Aphrodite et d'Hermès ou encore d'Arès. Dans ce cadre, il a pour frère Antéros, dieu de l'amour mutuel.

Il est honoré en Grèce antique spécialement comme le dieu de la pédérastie. Les Spartiates et les Crétois lui sacrifient avant une bataille, le bataillon sacré de Thèbes lui est consacré, et Athènes l'honore comme le dieu libérateur de la cité en l'honneur d'Harmodius et d'Aristogiton, les tyrannoctones. Son sanctuaire principal est situé à Thespies.
Son avatar romain, Cupidon, est souvent représenté sous les traits d'un jeune enfant espiègle, joufflu, avec deux petites ailes dans le dos et portant un arc, qui lui sert à décocher des flèches d'amour.

À l'origine, Éros est représenté comme un être androgyne. À l'époque classique, il apparaît comme un jeune homme doté d'ailes, d'un arc et d'un carquois. À partir de l'époque hellénistique, il apparaît concurrement au type de l'Éros-éphèbe celui de l'Éros-enfant. Dès cette époque, Éros perd sa signification religieuse pour devenir ornemental. À partir de la Renaissance, sa représentation est assimilée à celle des anges pour parvenir au putto.