P. Dioscoridae pharmacorum simplicium reique medicae libri VIII
Pour ce magnifique encadrement historié, le graveur s’est inspiré essentiellement de l’Histoire naturelle de Pline, et notamment d’un chapitre intitulé De certains animaux dont on a pris la propriété de plusieurs herbes (L. VIII, ch. 27).
On sait combien les hommes du 17e s. furent tristement ironiques devant les excès de la trilogie du saignare, purgare, clysterum donare, non seulement inefficace mais nocive : " L’un meurt vide de sang, l’autre plein de séné " écrivait Boileau…
Les médicaments utilisaient les vertus curatives des végétaux mais aussi de quelques venins ou sécrétions animales et de certaines substances minérales, composants soigneusement décrits par le grec Pedanius Dioscoride, médecin de Néron, dans une célèbre encyclopédie pharmaceutique qui fut universellement publiée et consultée pendant plus de quinze siècles.
Les médicaments utilisaient les vertus curatives des végétaux mais aussi de quelques venins ou sécrétions animales et de certaines substances minérales, composants soigneusement décrits par le grec Pedanius Dioscoride, médecin de Néron, dans une célèbre encyclopédie pharmaceutique qui fut universellement publiée et consultée pendant plus de quinze siècles.
Pompée le Grand qui tient une branche d’ébène comme lors de son triomphe à Rome après sa victoire sur Mithridate.
Aux pieds de Pompée, des oiseaux picorent des feuilles de laurier, car, selon Pline, cette plante a la vertu de leur faire recouvrer l’appétit qu’ils perdent tous les ans.
En dessous, une biche et son faon sont étendus sous un elaphoboscus (angélique sauvage ou " œil de cerf ") qui aidait au rétablissement de l’animal aprés la mise-bas.
Dans le coin gauche, une cigogne se soigne avec une branche d’origan...
...une belette mange des feuilles de rue en guise de contrepoison contre les morsures de serpent, un coq se régale de sideritis ou pariétaire...
... un ours réveille son intestin fatigué par le long jeûne de l’hibernation avec un arum...
... et un bouc dévore du plantain, dont les anciens prétendaient qu’il était un poison pour les bestiaux sauf pour les chèvres.
Entre l’arum et le plantain se dresse Mercure reconnaissable à son caducée entrelacé d’une plante mystérieuse ayant pour nom le moly : selon Homère, Mercure avait créé cet antidote universel et l’avait remis à Ulysse et ses compagnons pour les libérer des sortilèges de Circé.
Au dessus de Mercure, une hirondelle cueille une tige de chelidoine afin de soigner les yeux crevés de ses petits.
Un serpent gôute un pied de bétoine, plante qui, frottée sur les morsures, neutralisait le venin.
Le jardinier sur la droite est le botaniste grec Crateias (ou Cratevas, 2e-1e s. av. J.-C.), dont Pline a fait le plus grand éloge.
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