Eleigeia
Bouguereau 1899
L’élégie vient du mot grec elegeia, « chant de deuil ».
En Grèce antique, l’élégie n’était pas un genre littéraire mais une forme. Il n’y avait pas d’unité de thème, et le distique élégiaque n’était pas réservé à l’expression de la douleur ou du sentiment amoureux. Au contraire, l’élégie était utilisée pour traiter de thèmes très divers : la philosophie, la morale, la guerre, la politique. Les poètes Callinos, Tyrtée et Solon ont pratiqué l’elegia. Le point commun est l’impersonnalité, la subjectivité de l’auteur restant toujours en retrait, laissant la place au message. Il faut parler d’elegia plus que d’élégie, ou du moins garder à l’esprit que ce terme n’a pas son sens moderne.
Cependant, le poète Mimnerme, vers la fin du VIIe siècle av. J.-C., a recours au distique élégiaque pour exprimer des sentiments amoureux. Puis, au IIIe siècle av. J.-C., l’élégie hellénistique entrelace fables mythologiques et sentiments amoureux. Dans cette tradition amoureuse de l’élégie grècque, on trouve les poètes Callimaque de Cyrène et Philétas.
C’est avec l’élégie romaine que cette forme va se spécialiser dans le domaine amoureux.
L’élégie est l’occasion de donner naissance à une posture particulière de leurs auteurs : leur vision de l’amour s’accompagne d’une vision de la société, et de la position du poète, souvent en marge. L’amour élégiaque se place en marge des lois et de la convenance, particulièrement à l’époque augustiniène qui tente de revenir à un “nouvel ordre moral”. Les élégiaques n’ont pas toujours bonne réputation, d’autant plus qu’ils jouent avec l’autobiographie (même s’il ne faut pas voir dans les élégies un récit autobiographique, le je n’étant que conventionnel), peu apréciée à Rome. Avant d’être un genre littéraire, l’élégie romaine est donc un style, une façon de vivre, de penser et d’être, qui fait émerger un point de vue individuel.
C’est le poète grec Parthénios, arrivé à Rome comme esclave en 73 av. J.-C., qui importa le genre élégiaque. Catulle bientôt pris la relève, tout en donnant une orientation romaine à l’elegia.
L’élégie vient du mot grec elegeia, « chant de deuil ».
Dans l’Antiquité, est appelée « élégie » tout poème alternant hexamètres et pentamètres en distiques : ce sont les vers élégiaques. De nos jours l'élégie est considérée comme une catégorie au sein de la poésie lyrique, en tant que poème de longueur et de forme variables caractérisé par son ton plaintif particulièrement adapté à l'évocation d'un mort ou à l'expression d'une souffrance d'amour due à un abandon ou à une absence.
Elégie Grecque:
Une autre étymologie, très probablement fantaisiste, voit dans le mot élégie la racine leg-, qui signifie « dire », et le phonème [é], qui signifiait « hélas ». Quelle qu’en soit son origine, le distique élégiaque se compose d’un hexamètre dactylique et d’un pentamètre plus court.Ce mot vient bien évidemment de la Grèce antique, mais elle veut dire, littéralement,"chant de deuil", c'était le chant qui accompagnait un type de sacrifice, celui de bouc. Néanmoins les spécialistes se sont pas encore a clair quant à la véritable étymologie de ce terme et au rapport qu'il peut y avoir entre ce sacrifice de bouc et le genre littéraire que nous connaissons.
En Grèce antique, l’élégie n’était pas un genre littéraire mais une forme. Il n’y avait pas d’unité de thème, et le distique élégiaque n’était pas réservé à l’expression de la douleur ou du sentiment amoureux. Au contraire, l’élégie était utilisée pour traiter de thèmes très divers : la philosophie, la morale, la guerre, la politique. Les poètes Callinos, Tyrtée et Solon ont pratiqué l’elegia. Le point commun est l’impersonnalité, la subjectivité de l’auteur restant toujours en retrait, laissant la place au message. Il faut parler d’elegia plus que d’élégie, ou du moins garder à l’esprit que ce terme n’a pas son sens moderne.
Cependant, le poète Mimnerme, vers la fin du VIIe siècle av. J.-C., a recours au distique élégiaque pour exprimer des sentiments amoureux. Puis, au IIIe siècle av. J.-C., l’élégie hellénistique entrelace fables mythologiques et sentiments amoureux. Dans cette tradition amoureuse de l’élégie grècque, on trouve les poètes Callimaque de Cyrène et Philétas.
C’est avec l’élégie romaine que cette forme va se spécialiser dans le domaine amoureux.
Elégie Romaine:
Bien qu’à ses débuts, la structure métrique de l’élégie ne soit pas réservée à l’expression de la tristesse amoureuse, les poètes romains vont rendre plus humaines les émotions des héros mythiques, le personnage de l’amant permettant une identification personnelle. L’élégie est alors associée au thème de la passion amoureuse. S’il y a tristesse, dit Ovide, ça n’est pas du fait de l’essence de l’élégie, mais parce que l’amour le plus souvent donne naissance à des sentiments malheureux.
L’élégie est l’occasion de donner naissance à une posture particulière de leurs auteurs : leur vision de l’amour s’accompagne d’une vision de la société, et de la position du poète, souvent en marge. L’amour élégiaque se place en marge des lois et de la convenance, particulièrement à l’époque augustiniène qui tente de revenir à un “nouvel ordre moral”. Les élégiaques n’ont pas toujours bonne réputation, d’autant plus qu’ils jouent avec l’autobiographie (même s’il ne faut pas voir dans les élégies un récit autobiographique, le je n’étant que conventionnel), peu apréciée à Rome. Avant d’être un genre littéraire, l’élégie romaine est donc un style, une façon de vivre, de penser et d’être, qui fait émerger un point de vue individuel.
C’est le poète grec Parthénios, arrivé à Rome comme esclave en 73 av. J.-C., qui importa le genre élégiaque. Catulle bientôt pris la relève, tout en donnant une orientation romaine à l’elegia.
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