25 février 2006

Le Roman de l'Angélus

L'Angelus, Jean-François Millet, 1857

Le soir approche : le soleil, déjà au-dessus de l'horizon, éclaire encore d'une lumière chaude et dorée la partie inférieure du ciel et la grande plaine cultivée qui s'étend au loin jusqu'à l'horizon.
La campagne respire déjà le calme mystérieux qui accompagne la fin du jour. Au premier plan, dans un champ de pommes de terre qu'ils étaient occupés à récolter, deux jeunes gens, un jeune paysan et sa compagne, ont interrompu leur travail. Ils se tiennent debout, se détachant avec vigueur sur le fond lumineux du ciel. Le jeune homme s'est découvert et exprime par sa pose un sentiment de naïf et touchant respect. Il tient entre ses mains son béret contre sa poitrine et s'incline. La jeune fille a les mains jointes, relevées près de son visage. Tous deux baissent la tête ; ils se recueillent et adressent au Créateur une muette prière... C'est que l'Angélus tinte au loin, au clocher de l'église du village qu'on aperçoit à l'horizon sur le ciel lumineux doré par le soleil couchant.