26 septembre 2008

I like these cold, gray winter days. Days like these let you savor a bad mood.



Snow storm, Hannibal and his army crossing the Alps, Joseph Mallord William Turner, 1812.


Mood-congruent and mood-incongruent delusions

In the 1980 DSM classification attention was directed to mood congruence of psychotic thoughts. If the patient’s delusional content was deemed depressive (e.g., low selfworth, guilt), the delusion was defined as congruent with the mood state and the patient was deemed as most lkely suVering from a mood disorder. If the delusional content was deemed ‘‘bizarre’’ (e.g., delusions of passivity), the delusion was defined as incongruent with the mood and the patient was considered to be schizoaVective or schizophrenic. Patients with an aVective syndrome with mood-incongruent as well as mood-congruent delusions, however, were allowed within the class of major depression.

In a review of the writings that supported a concept of a mood-incongruent psychotic mood disorder, three hypotheses were considered: it was a form of depressive illness, a subtype of a schizoaVective disorder, or a subtype of schizophrenia.
After reviewing the evidence of demographic studies, degree of risk in families of probands, laboratory test data, and treatment response, Kendler concluded that mood-incongruent psychotic depression was best viewed as a subtype of mood disorder and not as a feature of schizophrenia or schizoaVective disorder.

In an examination of the clinical, genetic, and prognostic significance of moodincongruentpsychotic symptoms, Abrams and Taylor (1983) further concluded that mood-incongruent psychotic symptoms did not identify a unique subpopulation of melancholic patients. In another large clinical study, the authors were unable to define diVerences in the congruence of delusions among patients classified as schizophrenia, schizoaVective disorder, psychotic, or mixed mania.

Neither a history of psychosis nor mood-incongruent delusions has prognosticsignificance for the treatment of bipolar depression.91 It is reasonable to conclude that mood congruence of desilusionssses not distinguish patients with a moods order from those with a non-mood disorder psychotic illness. Desilusions represents degrees of severity, not unique psychopathology.

Faith is the art of holding on to things your reason has once accepted in spite of your changing moods


The Slave Ship, Joseph Mallord William Turner, 1840.


The underlying principle of medieval medicine was the theory of humours. This was derived from the ancient medical works, and dominated all western medicine up until the 19th century. The theory stated that within every individual there were four humours, or principal fluids - black bile, yellow bile, phlegm, and blood, these were produced by various organs in the body, and they had to be in balance for a person to remain healthy. Too much phlegm in the body, for example, caused lung problems; and the body tried to cough up the phlegm to restore a balance. The balance of humours in humans could be achieved by diet, medicines, and by blood-letting, using leeches. The four humours were also associated with the four seasons, black bile-autumn, yellow bile-summer, phlegm-winter and blood-spring. Medieval Europe was a place unable to maintain the aqueducts et al built by the romans, so it became a place where medical practice was in places regressing rather than progressing.

HUMOUR TEMPER ORGAN NATURE ELEMENT
Black bile Melancholic Spleen Cold Dry Earth
Phlegm Phlegmatic Lungs Cold Wet Water
Blood Sanguine Head Warm Wet Air
Yellow bile Choleric Gall Bladder Warm Dry Fire

The astrological signs of the zodiac were also thought to be associated with certain humours. Even now, some still use words "choleric", "sanguine", "phlegmatic" and "melancholy" to describe personalities.

The use of herbs dovetailed naturally with this system, the success of herbal remedies being ascribed to their action upon the humours within the body. The use of herbs also drew upon the medieval Christian doctrine of signatures which stated that God had provided some form of alleviation for every ill, and that these things, be they animal, vegetable or mineral, carried a mark or a signature upon them that gave an indication of their usefulness. For example, the seeds of skullcap (used as a headache remedy) can appear to look like miniature skulls; and the white spotted leaves of Lungwort (used for tuberculosis) bear a similarity to the lungs of a diseased patient. A large number of such resemblances are believed to exist.

Most monasteries developed herb gardens for use in the production of herbal cures, and these remained a part of folk medicine, as well as being used by some professional physicians. Books of herbal remedies were produced, one of the most famous being the Welsh, Red Book of Hergest, dating from around 1400.

02 septembre 2008

L'oeil. En lui, il y a l'âme, il y a l'homme qui pense, l'homme qui aime, l'homme qui rit, l'homme qui souffre !

Der Sturz des Ikarus, Pieter Brueghel dem Älteren, 1558.


Comme le fait remarquer le pasteur suisse Jean Rilliet : « Lorsqu'on voit l'ascendant que l'«admirable secret» exerça, soit sur Luther, soit sur Zwingli et Bucer, avant de fasciner Calvin, il ne faut pas oublier trois faits. Tout d'abord, que les Réformateurs rencontrèrent la prédestination chez Augustin, celui des auteurs anciens qui les aida le plus dans leur effort pour rénover l'Église.

En second lieu, qu'elle leur expliquait les résistances auxquelles leur prédication de l'Évangile se heurtait. Enfin, qu'elle les aidait à combattre le mérite des oeuvres et le purgatoire. » (Jean RILLIET, Calvin, Paris, Fayard, collection « les temps et les destins », 1963). Calvin est donc loin d'avoir le monopole de la prédestination : même sans remonter jusqu'à saint Augustin - qui avait d'ailleurs lui-même développé sa doctrine pour mieux lutter contre l'hérésie pélagienne, selon laquelle tout homme est créé aussi libre qu'Adam et peut donc choisir souverainement entre le bien et le mal, ce qui revient à nier le dogme du péché originel, c'est pourquoi l'on parle d'hérésie à ce sujet - , Martin Luther, dès son cours sur l'épître aux Romains de 1516, consacre un paragraphe au problème de la prédestination, et revient sur ce sujet dans le traité Du serf arbitre (1525). Luther souligne l'utilité spirituelle de cette doctrine : elle conduit le chrétien à s'humilier devant Dieu, à renoncer à ses propres mérites et à s'en remettre exclusivement à la grâce. C'est donc le troisième motif avancé par Jean Rilliet qui apparaît donc déterminant dans la démarche luthérienne.

En revanche, il serait sans doute inexact de dire que Calvin ait le même souci d'« utilité spirituelle ».

Dans la grande synthèse théologique que doit être l'Institution, la doctrine de la prédestination trouve sa place au même titre que les autres vérités de la foi. Calvin la définit très clairement : « Nous appelons prédestination le conseil éternel de Dieu, par lequel il a déterminé ce qu'il voulait faire d'un chacun homme. Car il ne les crée pas tous en pareille condition, mais ordonne les uns à la vie éternelle, les autres à éternelle damnation [...] Le Seigneur marque ceux qu'il a élus en les appelant et justifiant ; aussi au contraire en privant les réprouvés de la connaissance de sa parole ou de la sanctification de son Esprit, il démontre par tels signes quelle sera leur fin et quel jugement leur est préparé. » Sans doute Calvin est-il dès l'origine conscient des protestations que cet exposé ne manquera pas de susciter ; pourtant, dans la polémique qui s'ensuit, il ne cède pas un pouce de terrain, convaincu qu'il s'agit là d'une vérité qui ne doit pas être cachée aux fidèles, et que toute autre tentative de percer la volonté de Dieu n'est qu'une ratiocination quasi blasphématoire : c'est « témérité d'enquérir des causes de la volonté de Dieu. » Celle-ci « est tellement la règle suprême et souveraine de justice que tout ce qu'il veut, il faut le tenir pour juste, d'autant qu'il le veut. » La foi en la prédestination, qui heurte notre raison, apparaît donc comme une suprême action de grâces envers cette sagesse de Dieu qui est folie pour les hommes : « c'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis ; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire », comme l'écrit l'apôtre Paul (1 Co 2, 6-7).

Vivre faux ne prédestine pas à écrire juste.


Turmbau zu Babel , Pieter Brueghel dem Älteren, 1563.


Si la prolixité de Calvin sur la prédestination visait avant tout à combattre les réserves plus ou moins vives des autres théologiens réformés, comme Sébastien Castellion, elle permit également aux thèses du Réformateur de gagner un grand nombre d'adeptes à l'étranger, notamment aux Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) et en Angleterre. De façon bien réductrice, le terme de calvinisme s'imposa pour désigner la croyance en la prédestination. Le débat théologique n'était cependant pas clos pour autant : pendant les XVIIe et XVIIIe siècles, la controverse demeura vive entre « calvinistes » et « arminiens », ces derniers tirant leur nom du théologien réformé hollandais Jakob Hermanns, dit Arminius (mort en 1609), qui ne niait pas tant la prédestination que son caractère absolu : l'homme demeure libre d'accepter ou de refuser la grâce de Dieu. Les adversaires d'Arminius, partisans de la stricte doctrine calvinienne, prirent en Hollande le nom de « gomaristes », du nom de leur principal théologien, Frans Gomar.

En Angleterre et dans ses colonies, les « calvinistes » donnèrent naissance au mouvement puritain, promis à une grande fortune dans tout le Royaume-Uni ainsi que dans ses colonies d'Amérique. Dans notre langage courant, le puritanisme est devenu synonyme de pruderie, voire de pudibonderie. Ce n'est pourtant rien d'autre, à l'origine, qu'un souci de pureté dans la vie chrétienne. Le puritain n'aspire en effet qu'à une seule chose : rendre grâces, autant qu'il le peut, au Dieu d'amour qui sauve l'homme malgré son indignité.

Chaque geste de la vie devient ainsi l'occasion de témoigner de la grâce de Dieu et de se sanctifier : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1Co 6.19-20). Soucieux de se débarrasser des corruptions qui ont pu se glisser dans la tradition, le puritain centre sa spiritualité sur la lecture publique et privée de la Bible, la prière et la prédication. Par une écoute attentive, le fidèle doit se laisser pénétrer entièrement par la Parole de Dieu pour la laisser travailler en lui en comptant sur l'assistance de l'Esprit saint, de façon que tout en lui témoigne de l'Évangile qu'il a reçu du Christ. C'est dans ce souci du témoignage que s'enracine le soin qu'apporte le puritain à l'exemplarité de son comportement : tout doit être fait pour Dieu.

C'est en référence à cette exigence éthique puritaine que s'est développée la notion de calvinisme ; les puritains anglais eux-mêmes se définissaient volontiers comme calvinistes, dans la mesure où ils comprenaient cet adjectif comme voulant dire partisan de la doctrine de la prédestination telle que Calvin l'a exposée, par opposition à leurs adversaires arminiens.

Par l'usage de ce terme, les puritains ont contribué à faire de Calvin l'homme de la prédestination. Et pourtant, aucune Église ne s'est jamais dite calviniste en tant que telle. Le terme apparaît dès la seconde moitié du XVIe siècle sous la plume des adversaires catholiques du Réformateur, dans un sens évidemment péjoratif : il s'agit de dénigrer les schismatiques en faisant d'eux, par cette désignation, les sectateurs d'un hérésiarque quelconque. Il faut néanmoins remarquer qu'il n'en va pas de même pour l'adjectif luthérien, employé d'abord par les partisans de Luther eux-mêmes, violemment récusé d'ailleurs par le réformateur allemand : « Tout d'abord, je demande que l'on veuille bien taire mon nom, et se dire non pas luthérien, mais chrétien. Que signifie Luther ici ? Cette doctrine ne m'appartient pas, et je n'ai non plus été crucifié pour personne, moi ! Saint Paul (I Corinthiens 3) ne tolérait pas que les chrétiens se disent disciples de Paul ou de Pierre, mais simplement chrétiens. Comment pourrait-il se faire que mon misérable nom soit donné aux enfants du Christ, mon nom à moi, enveloppe de chair puante promise aux vers ! Non, pas ainsi, mes bons amis ! Supprimons plutôt les dénominations partisanes, et appelons-nous disciples du Christ, qui est à l'origine de ce que nous enseignons » (Sincère admonestation à tous les chrétiens pour qu'ils se gardent de la révolte et de la sédition).


Or Calvin n'a jamais occupé dans les Églises réformées une position comparable à celle de Luther, a fortiori à celle d'une sorte de pape protestant. S'il est vrai qu'il était respecté et parfois craint de son vivant, Calvin a souvent vu son autorité doctrinale remise en question, comme en témoigne par exemple la réécriture du projet de confession de foi qu'il avait envoyé au premier synode clandestin des Églises réformées à Paris, en 1559, et qui fut adopté officiellement, dans sa seconde version, lors du synode de 1571 à La Rochelle - si bien que l'on parle depuis lors de confession de foi de La Rochelle.

À Genève même, Calvin ne disposait pas de tous les pouvoirs que lui prête volontiers l'historiographie : l'affaire Michel Servet et la violence de la campagne contre les « libertins » ne doivent pas faire oublier que le pouvoir civil (en l'espèce le Grand Conseil) considérait volontiers comme étant de son ressort la plupart des affaires ecclésiastiques : plutôt que de dire que l'Église de Genève avait domestiqué le pouvoir civil, il est bien plus exact de dire que les deux pouvoirs étaient confondus et que le magistrat empiétait au moins autant sur ce que nous considérons aujourd'hui comme les prérogatives de l'Église que celle-ci sur celles du magistrat. Et si Calvin a pu mener à Genève, à partir de son retour dans cette ville en 1541, sa réforme presque comme il l'entendait, c'est qu'il bénéficiait de l'appui indéfectible du magistrat. Il y avait véritablement communion d'intentions, et rejeter sur le seul Calvin les excès, parfois criminels, qui furent commis à Genève au nom de ce que l'on considérait comme la seule vraie foi serait faire peu de cas du pouvoir civil.